10 professeurs qu’on a connu au lycée - Auletch

10 professeurs qu’on a connu au lycée

Publié le 5 septembre 2016, par Mota__Savio

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professeur afrique

Quelques temps après les 10 types d’élèves au Lycée,  nous avons décidé de mettre à l’honneur les professeurs. Hommes comme femmes, nous avons constaté qu’il y en a qui ont marqué notre cursus à vie et d’autres qu’on a vite oublié comme la prestation des athlètes camerounais aux Jeux Olympiques de Rio.  Que ce soit en français, anglais, ou en mathématiques, les professeurs avaient le don de réagir comme leurs matières. Pour cette raison, nous avons concocté ce top qui présente les 10 types de professeurs au Lycée.

 1- Commençons par le prof de français (Littérature / Langue) qui se plaignait toujours des fautes d’autographe…non d’orthographe et de grand-mère…plutôt de grammaire sur nos copies. « Je ne comprends pas qu’un élève de Tle A4 me rende un texte de 500 mots avec 150 fautes. Quel désastre ! Je suis déçu par votre niveau ». Un niveau bas en français qui l’énervait encore plus quand il entendait Mvondo et Kamdem parler le camfranglais en plein cours :

  • « How non djo’o ? Tu as do comment avec le way là ? ».
  • « Peeeeere, j’ai lep ca. Le tour ci, ca m’a dépassé »

Mais, le plus énervant, c’est quand le prof demandait aux élèves ce que    l’auteur a voulu dire dans son œuvre. Mon frère, on était dans son cœur quand il écrivait son livre ? Jusqu’à nous demander ce qu’il ressent comme si le français là était plus facile que l’anglais.

2- Le prof d’anglais et sa phrase préférée : « Hello ooooh » et tous les élèves répondaient « Hiiiiiiiiii ». Ou ça voulait dire quoi oh…Man no know. Quand c’était un homme, les injures pouvaient tuer quelqu’un en classe. « You are stupid rubbish wrong people i never seen in my life ». Quand c’était une femme, tout le monde la menaçait. Bon, quand il y avait encore quelqu’un en classe hein ! Parce que, les élèves séchaient toujours ce cours. Un cours programmé tous les vendredis à 14 heures. Mollah même si c’était toi tu allais rester ? Par contre, aujourd’hui, peu de personne s’exprime en anglais. On se contente de répéter la fameuse phrase : « C’est Dieu qui donne l’anglais » au même titre que la philosophie.

3- Le prof de philosophie : De mémoire, on n’a jamais vu des profs aussi carrés comme leurs pantalons. C’est le seul enseignant qui avait droit à 4 heures de cours. Au menu : Marcien Towa, Ebenezer Njoh Mouelle, Platon, Socrate, la Grèce mais jamais de blagues. Plus serieux comme cours, tu meurs. Le prof avait toujours des exemples sortis de la cuisse de Jupiter (Ou c’est qui oh ?). La moyenne de la classe n’atteignait jamais 15/20. Conséquence : Tout le monde attendait le Bacc pour essayer de comprendre le sujet qui disait que « La philosophie c’est la folie » mais que les langues vivantes n’ont rien de vivant.

4- Le prof de langue vivante (espagnol, allemand) était le genre d’enseignant qui nous prenait en otage 2 fois par semaine pour démontrer que Barcelone et/ou Munich sont les villes les plus belles du monde. « Oui mais, Monsieur on est au Lycée de Nkoldongo hein ! Ici on supporte le Canon. C’est même quoi avec le Barca depuis le matin ! » lançait Atangana Fouda. Le même prof parlait souvent pendant plusieurs minutes sans qu’un mot normal sorte de sa bouche. Quand c’était l’espagnol, on croyait que c’est le français qui se termine par ‘o’. Quand c’était le prof d’allemand qui parlait, toute la salle de classe bougeait. Mollah, l’affaire là fait mal aux oreilles. C’était comme ci un dictateur grondait devant nous. A ce moment, on regrettait presque le cours d’anglais de Miss English mais on était contents de savoir que l’ESF faisait partie du programme scolaire.

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5- Le prof D’ESF (Education Sociale et Familial) avait tous les problèmes. Une femme souvent âgée qui nous demandait sans cesse de nous taire. « Hein Mbombo, tu ne pars pas en retraite ? Laisse même l’argent à la CNPS non ? » disait Ebanda, le chef du shabba au Lycée Bilingue de Deido. Un jour, Mme Essaka a fait l’erreur de donner un devoir : Faire une pièce de couture. Takam et ses amis ont cousu les caleçons de bains c’était le wandafoot en classe. Oyono était même prêt à essayer pour lui en classe. Si Pa’a Fotsing, le surveillant de secteur ne l’arrêtait pas, le gars d’autrui allait se déshabiller devant 125 élèves. Oui 125 élèves. C’est comme ça dans les écoles au pays. La vie n’était pas facile surtout quand le prof de PCT parlait des produits chimiques qu’on n’a jamais vu de nos yeux … jusqu’à nos jours.

 6- Le professeur de PCT (Physique Chimie Technologie) était un père là. Le genre de père que la retraite guette déjà mais qui veut toujours enseigner. C’était le seul qui savait à quoi ressemblent le potassium et le calcium. Et, il était sérieux quand il parlait hein ! Toujours souriant mais un champion en « -5 » quand on composait. Tente d’ouvrir ta bouche pour demander même le bic … non le stylo. C’était « – 5 » directement plus la corvée dans les champs situés derrière le lycée. Massah, sous le soleil, en tenue de classe, on débroussaillait pendant que les autres faisaient du sport.

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 7- Le professeur de Sport ne ressemblait jamais à un sportif. Dans quel pays un prof de sport est toujours assis ? Hein ? Tout pour lui c’était crier. « Et 1, 2, 3, PARTEEEEEZ !!!!! ». Tous les jours, les élèves faisaient les mêmes exercices. Le prof était toujours assis. Il faisait courir les enfants des gens au terrain Ndoungué à Bépanda pendant 2 heures de temps. Résultat : Toute la classe avait 15/20 contrairement au cours d’informatique.


8- Le prof d’Informatique
n’était presque jamais là. On le voyait 6 ou 7 fois par an. Quand il se pointait, on allait allumer les ordinateurs en salle d’informatique, écrire nos noms sur Word, et ouvrir Google. A la fin du cours, il faisait même l’appel. Généralement, c’était un jeune sorti tout droit de l’école qu’on envoyait. Le gars était toujours show/chaud. Conséquence : Il faisait craquer toutes les filles du bahut surtout quand il portait ses beaux pantalons slims, un peu sautés mais précis comme les expériences d’un prof de science.

9- Le professeur de SVT donnait les exercices déjà faire tout le temps. On ne comprenait jamais pourquoi. Personne n’avait son livre. Le gars s’en foutait. « Les sciences naturelles sont naturelles » disait-il. C’était le seul enseignant en blouse. Une blouse qui lui donnait souvent l’impression qu’il est un Docta. Docta de quoi ? C’est lui-même qui savait. Mr Fouda était capable d’expliquer le cycle menstruel de la femme sans rire en classe. Est-ce que Sona comprenait alors ca ? Des que Mr Fouda disait « les ovules…ont », Sonah éclatait de rire comme si on avait dit « Les noyaux…ont ». Côté notes, il était plutôt compréhensif et civilisé comme le prof d’Histoire-Géographie et Éducation à la Citoyenneté.

 10- Le prof d’Histoire-Géographie et Éducation à la Citoyenneté aimait les discours. Um Nyobe, la colonisation et l’indépendance du Cameroun étaient ses leçons préférées. Il dégageait une joie inexplicable quand il faisait son cours. O nong ! Le cours du père là était sucré. On aimait quand ça dure parce que c’était intéressant. C’était l’histoire du Cameroun. Parfois on ndemait même la pause pour l’écouter. Pas les pête-pête qu’on a aujourd’hui partout dans les écoles. Mr Singou c’était un prof gentil, soucieux et strict. Quand c’était 00/20 c’était 00/20.

 

Voilà ! On est arrivé au terme de ce top 10. Complétez seulement en commentaires en mentionnant vos professeurs et vos établissements.

Ps : Le professeur de TM (Travail Manuel) n’est pas un professeur. Soit on est surveillant de secteur, soit on est professeur. A un moment, il faut choisir. A bon entendeur salut !

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Auteur : Mota__Savio

Mollah, moi je suis Africain hein ! Camerounais et fier de l’être. Team: Vert-Rouge-Jaune ô Bosso. Internet ma muse, je n’oublie pas pour autant le ndolè et les missolè de mes ancêtres. Bref, je suis un gars comme vous : Un gars « connecté ». Hein ! Mollah